mercredi 13 avril 2011

Escapade

Nuit noire sous le ciel argenté
Ce soir les ailes d'Icare ne seront pas brulées
Par la majestueuse pierre couleur platine
Qui blanchit le drap sombre comme les mines

Mes déboires désorienté
Ont causé mes délicieux délires
Ce soir dans tes yeux je peux lire
Toute ma folie et ma cruauté

Encore une fois on partira
Encore une fois on s'échappera
Sous les lueurs artificielles
Qui ce soir hantent l'horrible ciel

Encore une fois ils nous rattraperont
L'espoir et ses infames complices
Encore une fois ils nous ramèneront
A la réalité et ses ignobles supplices

Et cette fois tu le sais tout est fini
Plus jamais de nos mains
Plus jamais de nos complots incertains
Et cette fois c'est la fin, tu es ravie.

mercredi 9 mars 2011

Sans titre I

Tu traînes le long des rues
Fades et infectées
Sur les pas de l'inconnue
Qui saccage tes pensées

Et sous les doux éclats
De sa silhouette enivrante
Comme une masse lente
Dans son dos te prélasses

Tu as beau te dire las
De cette pâleur éclatante
Ton regard ne ment pas
Jamais tu ne te lasses

Et sous les regards opprimés de tes pairs
Tu laisse ressortir cet amour naissant
Comme dans tes poumons un gorgée d'éther
Comme dans ton esprit un beau nuage blanc

Et tant qu'elle n'est pas là tu ne veux rien sentir
Ne rien exprimer ne rien laisser jaillir
Tu couvres tes pensées d'un voile de silence
Et laisse à tes délires une dernière chance

Et sous l'éclat contrefait de la lune d'hiver
Dans ton gosier sec tu vides dernier verre
Celui des folies, des clichés, de l'ivresse
Le verre pâlit de l'amour incongru

mardi 15 février 2011

Nuit Blanche


Dans la voiture, sous la pluie battante
Tournant le dos a la ville
Et à sa masse écrasante
Tu vises en plein de le mille

Entre deux fossés tu laisses ta trainée
Et sous tes pieds tu sens la boue
Puis en marchant tu fais la moue
Repensant à tes chaussures souillées

L'amour d'une amie, tu te dis
Que t'avais rien de plus précieux
Puis en crachant sur ta vie
Tu revois des souvenirs heureux

Et tu sais pourtant, qu'elle est toujours là car tu ne te vois pas marcher sans suivre ses pas.
Et tu sais pourtant qu'elle est toujours là car tu ne te vois pas marcher sans suivre ses pas.

Dans le vide de ton canap'
Tu sens ce sentiment qui te sape
Comme un vide, comme un tracas
Comme le son fantôme de ses pas

Tu t'en veux d'avoir été ce fumeur de gitanes
Ce tombeur de cigares
C'était pourtant une belle cavale
Sous les souffle de cette vie

Et tu te vois comme dans une gare
Direction le paradis
Pourtant tu le sais il est juste là
A coté de ton amie.
T.

mercredi 26 janvier 2011

Requiem N°12


Et tu cours et tu cours
Tout le long des trottoirs
Et tu cours et tu cours
Sans jamais perdre espoir

C'est pas la vie de bohème
Sur laquelle tu t'extases
C'est juste une vie de problème
Pleine d'embrouilles et de crasses

Tous les soirs tu te dis
Que demain s'ra meilleur
Mais tous les jours tu grandis
T'es de moins en moins rêveur

Sous le soleil incolore
Assis sur un sofa
Tu regardes courir après son or
Cette meute de rats

Et toi tu cours tu cours
Tout le long du trottoir
Tu cours tu cours
Pour ne jamais les revoir

lundi 13 décembre 2010

Crachin

Les gouttes de pluies glacées glissaient sur sa chevelure.
Elle était assise, sur ce petit coin de pierre figée
Elle se révélait pâle, comme un spectre du passé
Adossée, insouciante contre le mur blessé

Les perles cristallines ruisselaient jusqu'à ses yeux
Deux abîmes brunes et incertaines
Deux gouffres délicieusement terrifiants

Elles descendaient, comme des larmes vers son nez,
Allongé, dominant ses lèvres,
Vermeilles et parfaitement tracées

La majeure partie de son corps,
Cachée par un vieux manteau masculin,
La rendait d'autant plus désirable

A sa vue, vous étiez pris dans un doux tourbillon.
La finesse de ses traits divinement esquissés
Lui conférait une vénusté irréelle

Elle apparaissait telle l'âme, l'emblême de la beauté,
Assise sur ce petit coin de pierre figée.
Elle était l'incarnation de l'idéal,
L'allégorie de la mystérieuse élégance.



T.